Vin d'honneur suite & faim

Après la séparation que marque une cérémonie, il s'agit de reconstituer la cohésion du groupe que forment votre famille et vos amis. C'est en fait le début du travail de deuil. De tous temps, des collations et des « pots » ont ainsi été offerts à la communauté du défunt, permettant à la fois de lui rendre hommage, d'évoquer des souvenirs et de libérer les sensations éprouvées au cours de la cérémonie.

Qu'il s'agisse d'un simple verre de l'amitié ou d'un repas, cette étape est donc importante et à prévoir selon vos goûts.

Lieux

Puisque vous abordez de façon personnelle la planification de vos funérailles, vous pouvez imaginer un cadre convivial pour la réception qui suivra la cérémonie.

Ce choix devrait cependant être indicatif, car les choses risquent encore de changer pendant les longues années où vous allez rester vivant. Décrivez donc un type de lieu dont l'ambiance vous correspond (par exemple, un bistrot de quartier, une salle communale, une maison privée) plutôt que de désigner impérativement tel ou tel restaurant.

L'événement pouvant survenir en n'importe quelle saison, ne vous fixez pas sur un buffet champêtre en plein air. N'oubliez pas que les invités devraient accéder à ce lieu facilement, et qu'il ne devrait pas être trop éloigné du lieu de cérémonie.

Enfin, le tout devrait rester dans les limites du possible. Veillez à rester dans des souhaits réalistes, en considérant les aspects budgétaires et la faisabilité pour vos proches. A moins que vous en ayez prévu le financement.

Nourriture et boissons

Consommer de la nourriture et des boissons après des funérailles est une tradition qui, dans le monde entier, se manifeste de façons très diverses. En Europe, il ne s'agit généralement pas d'un grand repas, mais plutôt d'une collation, un repas froid, emprunt de simplicité, où l'on se sert soi-même. On y consomme du vin et des boissons chaudes plutôt que du champagne, habituellement réservé aux occasions plus exubérantes. Souvent, l'idée est de se rapprocher et de dialoguer, plutôt que de se nourrir et de faire la fête.

Mais rien ne vous empêche évidemment d'en décider autrement, de votre vivant. Vous avez toujours été une personne festive ? Votre réception pourra l'être également ! Que ce soit pour définir le style du buffet ou inviter vos proches à manger votre plat préféré, exprimez vos souhaits dans votre dossier.

Attention : ceci suppose évidemment de considérer des aspects budgétaires. Peut-être voudrez-vous prévoir d'offrir la réception.

A travers la nourriture et les boissons, on peut se référer à des souvenirs et faire des clins d'œil sympathiques à ses proches : l'année particulière d'un vin, une recette familiale transmise de génération en génération, etc.

Rites existants

Manger après un enterrement : les deux choses sont liées depuis l'Antiquité égyptienne et Gréco-romaine, et remonte probablement encore plus loin dans l'Histoire.

Dans les villages d'Afrique de l'Ouest, on abat du bétail et de la volaille pour festoyer après un enterrement.

Plus près de nos régions de montagne, en Valais notamment, on achète des années à l'avance un fromage d'alpage pour qu'il soit consommé à son propre enterrement. Placé à la cave, essuyé et retourné plusieurs fois chaque année, il a parfois plus de vingt ans d'âge et ressemble à du vieux parmesan lorsqu'il est «enfin» dégusté. Certains en gardent un petit morceau pour le partager avec des personnes qui n'ont pas pu venir aux funérailles.

Dans le sud des Etats-Unis, on mange des salades de pommes de terre, des œufs farcis (deviled eggs) et du poulet frit. En Utah, plusieurs sortes de « funeral potatoes ». Les salades à base de Jell-O, les plateaux de viandes froides, de pickles et de sandwiches se retrouvent dans de nombreuses familles du Wisconsin, mais pas seulement. Les Amish préparent une tarte funéraire avec des raisins secs.

Vérifiez s'il est bien vu, selon votre religion, d'offrir de la nourriture dans ces circonstances.

Chez les musulmans, la préparation de repas par la famille pour les personnes venues présenter leurs condoléances n'étant pas autorisée, ce sont habituellement les voisins et les proches qui apportent de la nourriture.

Chez les juifs, le premier « repas » servi à la/aux personne/s en deuil qui mangera/ont après l'enterrement ne doit pas provenir de la maison. Ce sont les amis ou des voisins qui se chargeront de fournir la "séôuda", qui se compose d'oeufs durs, de lentilles ou d'olives : ces aliments ronds n'ont pas de bouche, pas d'ouverture, et sont symboliques de la nature cyclique et éternelle de la vie. Ils représentent la personne endeuillée, encore en état de choc, qui n'a pas de mots pour qui que ce soit.

N'hésitez pas à faire part de vos préférences dans votre dossier.

Coup de Coeur Thanatos & Me

Un dernier verre pour la route

Pensez à mettre de côté une caisse de votre vin préféré (ou indiquez lequel vous souhaitez) pour que vos proches puissent trinquer à votre mémoire lors du verre de l'amitié.