!!Dans chaque religion, il existe différents rites qui expriment la croyance en la foi et l'espérance. Le rite des obsèques en fait partie. La cérémonie religieuse est censée donner un sens à votre mort et aider ceux qui restent à se séparer de vous. Pour de nombreuses personnes, c'est aussi une façon de se rapprocher de la religion après une certaine distance créée au fil du temps.
Vous trouvez sur ce site des informations générales sur les cérémonies des courants religieux les plus «présents » dans notre culture suisse et européenne. Thanatos & Me vous fournit des pistes pour vous aider à imaginer le déroulement de vos funérailles, sans prétendre évidemment être exhaustif.
La foi en la parole de Jésus et en sa résurrection donne au chrétien la conviction que la mort n'est pas la fin de tout. Avec la résurrection du Christ, la vie triomphe de la mort. A travers la célébration des funérailles, les chrétiens veulent donc accueillir l'événement dans la foi et avec un regard d'espérance. Les obsèques sont l'occasion de rendre honneur au défunt et de prier pour lui, en exprimant toujours l'amour du Christ et en rassemblant la famille et les amis.
Avant la cérémonie : selon les cas, des visites au défunt sont prévues (au domicile, au centre funéraire, dans une crypte paroissiale) avec des veillées. Grâce à cette présentation, l' «adieu au visage» est possible avant la fermeture du cercueil et la levée du corps. Pendant la cérémonie à l'église : le défunt est remis à Dieu lors d'une liturgie (messe ou absoute) qui est destinée à rassembler les survivants. Certains rites spécifiques, tels que l'encensement et la bénédiction, sont pratiqués par les catholiques
On honore le corps, Don de Dieu, Temple de l'Esprit, marqué des signes du Christ que sont le baptême et l'Eucharistie et on rappelle le baptême par l'aspersion avec de l'eau bénite. Car par leur baptème, les chrétiens sont devenus membres du Christ mort et ressuscité. On prie pour qu'ils passent avec le Christ de la mort à la vie, qu'ils soient purifiés dans leur âme et rejoignent au ciel tous les saints, dans l'attente de la résurrection des morts et dans l'espérance de l'avènement du Christ. Toute l'assemblée est ensuite invitée à la bénédiction.
Vous avez des souhaits et des préférences à formuler (un prêtre que vous appréciez particulièrement, une petite église de village, un morceau de musique, etc.) dites-le !
Les églises protestantes disposent chacune de leur liturgie pour le service funèbre. Qu'elle soit réformée, calviniste, presbytérienne, luthérienne, anglicane ou évangélique, l'église protestante propose une cérémonie afin de réunir ceux qui vous ont connu et aimé - et de remercier Dieu pour l'existence qui nous est donnée. Le culte permet aux vivants d'entendre l'Évangile du Christ, parole selon laquelle l'amour dépasse la mort.
Les protestants ne prient pas pour les morts, pensant que ceux-ci sont déjà auprès de Dieu, dans la paix du Christ. Par conséquent, il n'y a pas de geste de bénédiction du corps. Ils considèrent que le corps qui était poussière et qui est retourné à la poussière n'a plus d'importance : la cérémonie, les prières et les bénédictions sont surtout pour ceux qui restent.
La cérémonie protestante dure entre 30 minutes et une heure, avec ou sans la présence du cercueil. Il arrive que l'inhumation ou la crémation du corps ait déjà eu lieu dans l'intimité très proche, et que la cérémonie soit organisée peu après.
Au cimetière, après l'inhumation, le pasteur dit encore parfois quelques paroles de confiance en Dieu, de prière et de bénédiction pour les proches.
Vous avez des souhaits et des préférences à formuler (une projection de diapos, un morceau de musique, etc.) dites-le !Dès la mort d'un fidèle de l'Eglise orthodoxe, un office de requiem est célébré pour accompagner l'âme du défunt dans son chemin vers Dieu.
En effet, la mort est considérée comme un sommeil, « une dormition », le défunt entre dans le repos éternel. La famille va prier et veiller le défunt jusqu'au moment des funérailles à l'Eglise. Selon la tradition, le cercueil sera ouvert afin que tous puissent rendre un dernier hommage au défunt. Sur son corps sera déposée une croix ou une icône.
L'office des funérailles est à la foi triste (car on vient de perdre un être cher) mais aussi plein d'espérance car l'âme entre dans la lumière de la Résurrection à la suite du Christ ; c'est pour cela que le corps est encensé. On demande à Dieu le pardon de tout ses péchés et à la fin de l'office, chacun viendra donner un dernier baiser au défunt. Puis le défunt sera inhumé avec une prière qui le confie à la miséricorde de Dieu.
Des offices seront célébrés pour le repos de son âme, le 9ème et le 40ème jour. Puis après le 3ème, le 6ème et le 9ème mois et enfin chaque année, sera célébré un office de requiem.
Dans la tradition musulmane, que ce soit pour les chiites ou les sunnites, l'être humain créé par Dieu a pour destin de retourner vers Lui : la vie terrestre n'est qu'une étape de l'existence, un état transitoire vers la «vraie vie». La mort exige donc acceptation et soumission de la part de l'homme.
Les funérailles islamiques consistent tout d'abord à laver le défunt. La purification du corps s'accompagne d'une purification de l'âme. Elle est nécessaire avant de se présenter à Dieu. Après cette toilette rituelle, on enveloppe le défunt dans un linceul. Ensuite la prière funèbre est accomplie. Elle peut se tenir dans une mosquée ou dans un funérarium. La cérémonie à la mosquée n'est pas obligatoire et elle est relativement peu pratiquée. Si elle a lieu, elle consiste en psalmodies rituelles et récitations tirées du Coran. La prière funèbre est accomplie. La cérémonie à la mosquée n'est pas obligatoire, elle peut aussi se tenir dans un autre lieu.
L'Imam (ou une autre personne) conduit la prière prescrite, de courte durée. Contrairement aux prières habituelles, elle n'est accompagnée d'aucune prosternation ni inclination. Elle comprend la glorification, les louanges à Dieu et les bénédictions sur le Prophète. Elle est scandée par l'exclamation « Allah Akbar » (« Dieu est plus grand »), répétée quatre fois, et peut comporter, entre autres, des invocations en faveur du défunt et de tous les vivants et les morts.
Remarque : dans la tradition islamique, il est important d'être enterré dans un cimetière musulman, le corps tourné vers la Mecque. Souvent, dans nos régions, la démarche est facilitée. Dans d'autres cas, selon leur positionnement religieux, les musulmans sont amenés à être rapatriés dans leur pays d'origine.
Si vous êtes juif, la mort fait partie du dessein divin et vos obsèques devront être très sobres. C'est le deuil lui-même de vos proches qui est le plus important.
Le rituel judaïque aura commencé par la toilette mortuaire. Chez les juifs pratiquants, cette toilette rituelle est exécutée par des personnes dévouées et pieuses : la "Hevra Kaddisha" (sainte compagnie). Cela se fait soit au domicile ou à la morgue. Le cercueil sera choisi dans le bois le plus simple, ni fleurs ni couronnes. Le visage du défunt ne doit pas être exposé : par respect, on ne regarde pas les morts.
L'inhumation a lieu le plus rapidement possible après le décès. Dans l'intervalle, une personne veille aux côtés de la personne disparue et récite des psaumes Tehillim pour l'élévation de son âme jusqu'à l'enterrement.
Il n'y a pas de cérémonie à la synagogue, car celle-ci est considérée comme un lieu de vie. Le cimetière est donc le lieu des obsèques. La prière est faite par le rabbin qui dit la prière des morts, un hymne de louange à Dieu (Kaddish). Tout le monde participe à l'ensevelissement, souvent en posant une pierre sur le cercueil ou sur la tombe.
La modestie et la sobriété sont de mise : pas de fleurs, pas de bijoux ni de vêtements voyants pour l'assistance (considérés comme un signe de vanité et contraire au judaïsme). Avant de sortir du cimetière, on se lave les mains (car on a contracté une impureté) sans toutefois les essuyer (pour rester en contact avec le défunt). Puis on se retrouve entre proches, pour consommer du pain et des œufs cuits.
Le deuil comporte plusieurs périodes et des règles nombreuses, pour les enfants ou les conjoints du défunt en particulier, qui récitent le Kaddish. Une bougie doit brûler durant la Shiva, les sept jours de deuil qui suivent l'enterrement. Tous les miroirs sont recouverts d'une étoffe (nappe, drap, serviette) car ce sont des symboles de vanité. Jusqu'au trentième jour suivant le décès, survient une période de demi-deuil, appelée Shloshim. Au trentième jour, la pierre tombale du défunt est dévoilée. Elle est également sobre et dépourvue de photographies ou images. Après les trente premiers jours, on commémore chaque année la date anniversaire du décès (Yahrzeit).
Dans l'enseignement de Bouddha, l'existence des cycles de renaissance est comparée à un long voyage. La mort est ainsi à la fois un passage et une opportunité. Les rites funéraires peuvent être très différents selon les nombreux courants de la religion bouddhiste (chinois, japonais, tibétain, indien, coréen) mais l'idéal bouddhiste est celui d'une fin consciente et sereine. Le moment où la conscience quitte le corps, au bout de quelques heures ou de quelques jours après l'arrêt de la respiration, est important. C'est l'entrée dans le Nirvana ou l'Eveil. Pendant cette période, il est recommandé de ne pas toucher le corps. Une veillée est généralement pratiquée. Ensuite, il n'y a pas de toilette rituelle. Le corps est placé selon la posture de Bouddha mort: sur le côté droit, main gauche sur la cuisse gauche, main droite sous le menton. Des mantras et des chants sont récités afin de supporter l'épreuve de la séparation.
Si la crémation n'est pas obligatoire, elle demeure la pratique la plus largement répandue chez les bouddhistes. La cérémonie se déroule alors au crématorium et peut durer deux heures. Des prières sont dites afin d'accompagner la conscience du défunt vers une réincarnation positive. Etant donné que la présence directe de l'assistance n'est pas autorisée, de nombreux crématoriums en Occident ont installé un système vidéo afin que les proches et le moine puissent ainsi «assister » à la crémation.
Sur 7 milliards de Terriens, plus de 6 milliards sont croyants !
Selon leurs conceptions de l'origine du monde, de Dieu, de l'Homme et surtout de la vie après la mort, toutes les religions cultivent des façons différentes d'aborder les obsèques et bien sûr, ont leurs propres rites funéraires.
Ainsi, dans les religions dites dharmiques, regroupant aussi bien les bouddhistes que les hindouistes, les sikhs et les jaïnistes, on retrouve les notions de loi éternelle et la croyance en la réincarnation. Dans les religions chinoises, le taoïsme et le confucianisme sont des enseignements qui peuvent passionner toute une vie. Peut-être vous sentez-vous proche du shintoïsme, la religion la plus ancienne du Japon ?
En Afrique, rien de ce qui arrive aux humains n'est fortuit et la mort n'est pas non plus naturelle : elle est la conséquence d'un péché, de l'action d'un sorcier ou d'un mauvais œil. Les rites funéraires sont des moments qui recommandent une prudence et une conduite strictes à respecter. Chaque ethnie à sa propre manière de s'occuper des morts. Les funérailles mettent en évidence la grande proximité des vivants avec leurs défunts, dont on dit qu'ils ne sont «pas morts» et qu'on fête donc avec beaucoup de cérémonial, sans jamais les laisser seuls.
Et tout cela sans oublier que près de 500 millions de personnes dans le monde (Indiens d'Amérique, Aborigènes d'Australie) pratiquent encore d'autres religions…
A vous d'approfondir et de vous informer sur les pratiques qui vous correspondent.
source revue science & vie 2014