Puisque ce site est consacré aux souhaits que l'individu est en droit d'avoir autour de la célébration de sa mort, il est utile de distinguer aussi différentes possibilités de disposer de son corps.
Lorsqu'on se trouve en état de « mort cérébrale » ou de « cœur arrêté », on peut faire un don d'organes. Les organes les plus donnés et transplantés sont les reins, le foie, les poumons, le cœur, le pancréas et l'intestin grêle. Le donneur décédé reste anonyme, de même que le receveur. Ce type de don est rare, car il n'est réalisable que dans des conditions très spéciales. Pour que votre volonté soit prise en compte, il faut s'y être pris à l'avance, avoir rempli une carte de donneur et la porter toujours sur soi. Vos proches devraient être informés de votre décision. Vous trouvez également des cartes de donneurs dans les pharmacies, dans les hôpitaux et chez votre médecin.
Pour assurer l'enseignement et la recherche, les instituts d'anatomie dépendent de citoyens prêts à faire don de leur corps. Les étudiants en médecine de première et deuxième années ainsi que les spécialistes débutants vont ainsi comprendre la structure complexe du corps humain et ses modifications. Cette formation dans le département d'anatomie dure de un à deux ans. Donc, le corps restera plusieurs années dans ce département. La totalité des frais d'ensevelissement est ensuite prise en charge par les universités en cas de don de corps. Pratiquement, la démarche est la même que pour les dons d'organes. Il suffit de remplir un formulaire et de garder une carte sur soi.
Le donneur devra choisir entre le don à la science ou le don d'organes, car les deux ne sont pas compatibles.
ne concernent pas directement la mort, mais permettent de déterminer à l'avance les mesures médicales qu'on approuve et celles qu'on refuse (par exemple : refus de l'acharnement thérapeutique). Elles peuvent éviter aux proches de devoir se poser la question de savoir ce que vous auriez voulu, et faciliter les prises de décision des médecins. Ces directives s'appliquent dans toutes les situations dans lesquelles vous seriez incapable de discernement et qui exigent la prise de décisions thérapeutiques; c'est-à-dire en cas d'événements aigus tels qu'un infarctus, une attaque cérébrale, un accident, mais aussi en cas de maladie chronique à un stade avancé, etc. Vous pouvez obtenir les formulaires nécessaires auprès de votre médecin.
En Suisse, l'aide au suicide n'est pas punissable, sauf si le mobile en est égoïste. Ainsi, toute personne désirant maîtriser les dernières phases de sa vie a le droit de recourir au suicide assisté, aussi appelé «auto-délivrance». Toute personne domiciliée en Suisse, sans distinction de nationalité ou de confession, âgée de 20 ans révolus et jouissant de l'exercice des droits civils peut par exemple devenir membre d'EXIT, en renvoyant un bulletin d'adhésion à l'Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité (association pour la Suisse romande). Les conditions pour obtenir une assistance au suicide sont strictement réglées.